Dans les années 1830, Hell-Bourg est encore un territoire sauvage lorsqu'arrivent ses premiers habitants : les esclaves "marrons" qui fuient les plantations de la côte, et les premiers colons que la violence des cyclones ramène également vers l'intérieur de l'île. C'est en chassant que deux d'entre eux font la découverte, au lieu-dit "Bé-maho", de sources aux vertus thérapeutiques rapidement reconnues, notamment pour traiter l'anémie. Une station thermale naît, à qui l'on donne, en 1842, le nom de Monsieur de Hell, gouverneur de "Madagascar et dépendances", ainsi qu'une existence officielle au sein de la commune de Salazie. Les premiers curistes sont installés dans de simples paillotes. La construction de l'établissement thermal en 1852 amorce l'apogée de la station : d'Afrique du Sud, de l'Île Maurice, du Kenya, du Mozambique... l'on se presse à Hell-Bourg pour "prendre les eaux". Profitant de la fraîcheur du cirque de Salazie, les riches familles de l'île s'y retrouvent chaque été. Une vie mondaine s'organise ; les paillotes laissent place à de belles villas ornées de frontons tandis que l'on ouvre un casino. En 1948, un cyclone tarit les sources et met fin à l'activité thermale du village. A l'image de l'emblématique Villa Folio, la richesse architecturale d'Hell-Bourg témoigne aujourd'hui de cette époque fastueuse.
Hell-Bourg
Dans les années 1830, Hell-Bourg est encore un territoire sauvage lorsqu'arrivent ses premiers habitants : les esclaves "marrons" qui fuient les plantations de la côte, et les premiers colons que la violence des cyclones ramène également vers l'intérieur de l'île. C'est en chassant que deux d'entre eux font la découverte, au lieu-dit "Bé-maho", de sources aux vertus thérapeutiques rapidement reconnues, notamment pour traiter l'anémie. Une station thermale naît, à qui l'on donne, en 1842, le nom de Monsieur de Hell, gouverneur de "Madagascar et dépendances", ainsi qu'une existence officielle au sein de la commune de Salazie. Les premiers curistes sont installés dans de simples paillotes. La construction de l'établissement thermal en 1852 amorce l'apogée de la station : d'Afrique du Sud, de l'Île Maurice, du Kenya, du Mozambique... l'on se presse à Hell-Bourg pour "prendre les eaux". Profitant de la fraîcheur du cirque de Salazie, les riches familles de l'île s'y retrouvent chaque été. Une vie mondaine s'organise ; les paillotes laissent place à de belles villas ornées de frontons tandis que l'on ouvre un casino. En 1948, un cyclone tarit les sources et met fin à l'activité thermale du village. A l'image de l'emblématique Villa Folio, la richesse architecturale d'Hell-Bourg témoigne aujourd'hui de cette époque fastueuse.
Hell-Bourg